Buriani (biryani) sri-lankais à l’agneau

C’est un plat de fêtes que je vous propose aujourd’hui. Un plat de fêtes sri-lankais, le buriani (ou biryani en Inde), chiné dans mon livre « Hoppers« .

Il vous paraîtra peut-être difficile de prime abord, mais quand on regarde d’un peu plus près, on s’aperçoit qu’il n’est pas si compliqué à réaliser. La liste des ingrédients elle aussi peut faire peur. Mais regardez bien, ce sont majoritairement des épices.

Alors, certes, c’est plus compliqué et plus long que de faire cuire des pâtes à l’eau, mais le résultat en vaut vraiment la peine.

Et quel est-il ce résultat? Un plat unique et central, dans lequel se marient divinement les épices. Un cari d’agneau fondant, recouvert de riz, d’oignons frits, de noix de cajou et de raisins. Bref, un plat qui vient de loin et qui le fait savoir. Un plat qui va titiller vos papilles et vous faire voyager. Un plat parfait pour un jour spécial. Le genre de plat qu’on est fier de poser à table. Un plat à partager avec ceux qu’on aime.

Buriani (biryani) sri-lankais à l’agneau

Céline
C5 B5 Z5 E5
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Temps de préparation 25 minutes
Temps de cuisson 2 heures 10 minutes
Temps de marinade 2 heures
Temps total 4 heures 35 minutes
Type de plat Plat de fêtes, Plat principal
Cuisine Sri Lankaise
Portions 6 personnes (ou 4 gros mangeurs)
Calories 835 kcal

Equipment

  • 1 grande cocotte avec un couvercle
  • 1 torchon propre

Ingrédients
  

Pour le mélange d'épices Buriani:

  • 1 cuillère à café de graines de fenouil
  • ½ cuillère à café de graines de cumin
  • 4 clous de girofle
  • 2.5 cm de bâton de cannelle (de Ceylan)
  • 4 capsules de cardamome verte
  • 1 cuillère à soupe de graines de coriandre
  • 1 piment rouge sec, épépiné
  • 1 cuillère à café de grains de poivre noir

Pour le riz:

  • 400 g de riz basmati
  • 4 clous de girofle
  • 5 cm de bâton de cannelle (de Ceylan)
  • 4 capsules de cardamome verte
  • ½ cuillère à café de graines de cumin
  • ½ cuillère à café de grains de poivre noir
  • 1 cuillère à café de sel

Pour le cari d'agneau:

  • 1 kg d'épaule d'agneau sans os, et coupé en cubes de 5cm de côté
  • 4 gousses d'ail écrasées
  • 2 cuillères à soupe de gingembre râpé
  • 1 cuillère à café de sel
  • 1 cuillère à café de curcuma en poudre
  • 2 oignons rouges, coupés en lamelles
  • huile à friture (pour moi, de l'huile de pépins de raisin)
  • 3 cuillères à soupe de ghee
  • 1 petite boîte de tomates en conserves en dés (400g)
  • 12 feuilles fraîches de curry
  • ½ bâton de citronnelle, coupé en anneaux (ma citronnelle est surgelée)
  • 1 cuillère à café de pandan en poudre
  • 1 pincée de flocons de piment
  • 100 g de yaourt à la grecque
  • 150 ml de lait de coco
  • le jus d'½ citron

Pour assemble le buriani:

  • 2 cuillères à soupe de ghee
  • 70 g de noix de cajou
  • 50 g de raisins secs (les miens sont semi-secs et moelleux)
  • 1 demi-bouquet de coriandre fraîche ciselée
  • 10 g de feuilles de menthe ciselées
  • le reste des oignons rouges frits du cari

Instructions
 

  • Faire mariner les cubes d'agneau avec 1 cuillère à soupe de gingembre haché et 1 d'ail écrasée, 1 cuillère à café de sel, et ½ cuillère à café de curcuma en poudre. Tout mélanger et laisser s'imprégner des saveurs pendant un minimum de 2 heures, idéalement 1 nuit.
  • Toaster à sec les épices du buriani à feu moyen pendant environ 4 minutes en remuant régulièrement.
  • Laisser refroidir puis, réduire le tout en poudre grossière.
  • Dans une grande sauteuse, faire chauffer assez d'huile pour frire les lamelles d'oignons rouge. Attention de ne pas les brûler. Arrêter de cuire avant qu'elles soient trop brunes, car elles vont encore cuire un peu, et foncer en couleur en refroidissant. Les placer sur du sopalin après cuisson pour enlever un maximum de graisse.
  • Dans une marmite, chauffer 2 cuillères à soupe de ghee à feu moyen. Saisir l'agneau mariné sur tous les côtés pendant 5 minutes environ. Si nécessaire, saisir la viande en 2 fois, car elle ne doit être que sur une seule couche.
    Réserver la viande hors du feu.
  • Ajouter au reste de graisse de la marmite la dernière cuillère à café de ghee avec le reste de l'ail et du gingembre et laisser fondre 1 minute.
  • Verser les tomates, gratter le fond pour décoller les sucs de cuisson, et laisser mijoter à couvert 5 minutes environ. Puis remettre la viande dans la marmite.
  • Ajouter le mélange d'épices Buriani, le curcuma restant, les feuilles de curry, la poudre de pandan, la citronnelle, le piment, le yaourt à la grecque, le lait de coco et la moitié des oignons frits.
  • Couvrir et laisser mijoter à feu très doux pendant environ 1 heure. Mélanger de temps en temps et rajouter 10 cl d'eau en cours de cuisson, pour qu'à la fin, il reste un peu de jus avec la viande, mais pas trop sinon le riz sera trop pâteux lors de la dernière cuisson.
    Arroser du jus de citron en toute fin de cuisson.
  • Laver le riz au moins 4 fois pour que l'eau soit la plus claire possible, puis laisser le riz tremper pendant 45 minutes.
    Porter une grande casserole d'eau à ébullition, ajouter le riz égoutté et les épices, et faire cuire le riz 6 minutes. Il doit être encore croquant.
    L’égoutter à nouveau, et répartir le riz et les épices sur une plaque pour qu'il refroidisse uniformément sans continuer de cuire dans sa chaleur résiduelle.
  • Dans une poêle, chauffer 2 cuillères à soupe de ghee, puis faire frire les noix de cajou quelques minutes jusqu'à ce qu'elles soient dorées, en ajoutant pour la dernière minute les raisins.
  • Dans la cocotte (avec un couvercle), déposer au fond la viande d'agneau ainsi que son reste de jus, puis parsemer de la moitié de la coriandre, de la menthe et des oignons frits.
  • Répartir sur le dessus le riz sans le tasser et parsemer le reste de coriandre, menthe, oignons frits, noix de cajou et raisins. Il doit rester un espace entre le haut du buriani et le couvercle.
  • Déposer une couche de papier sulfurisé sur le dessus de la cocotte ou un torchon propre et placer le couvercle. Maintenant c'est "hermétiquement" fermé, la vapeur ne va pas s'échapper de la cocotte.
    Cuire 5 minutes à feu moyen, puis baisser à feu doux et laisser cuire 30 minutes environ, sans ôter le couvercle. Si vous cuisez au gaz, vous pouvez utiliser un diffuseur de chaleur, parfait pour une cuisson homogène du plat.
    Couper le feu, et laisser 5 minutes reposer avant d'ôter le couvercle et de répartir dans les assiettes.
Keyword à partager, gourmand

Vous avez goûté votre premier biryani et vous en demandez encore? Voici d’autres recettes qui pourraient également vous plaire:

Biryani doux au poulet (goodbye biryani)

Biryani à l’agneau

« Hoppers, the cookbook » de Karan Gokani

Qu’est-ce que Hoppers? C’est un restaurant, ou plutôt plusieurs restaurants maintenant, dirigés par Karan Gokani, et qui se situent à Londres. Soho, Marylebone, King’s Cross…

Mais avant tout, les hoppers, ce sont des pancakes de noix de coco et de riz fermenté typiques du Sri Lanka que l’on cuit dans des poêlons profonds comme des bols. Dans ces pancakes croustillants sur les bords et fondants au centre, on peut ajouter soit un oeuf pour le côté salé, soit du jaggery râpé pour le côté sucré. Salé, on le déguste avec un curry ou un dip de noix de coco épicé (pol sambol). Sucré, on le mange tel quel. Les hoppers sont un plat phare de la cuisine de rue.

Karan l’a bien compris et en a fait un élément incontournable de la cuisine traditionnelle sri-lankaise qu’il propose dans ses restaurants.

Son premier livre est une collection des recettes préférées de leurs restaurants mais également d’histoires de rencontres, de découvertes des saveurs propres à la cuisine sri-lankaise…

LE LIVRE

Le livre est sorti en anglais en octobre 2022 aux éditions Hardie Grant. Il a été élu l’un des meilleurs livres de cuisine de 2022 par de nombreuses rédactions.

On commence par une frise chronologique qui va de 2015, ouverture du 1er Hoppers à Soho jusqu’à 2022, sortie du livre. Des photos, des infos…

Ensuite, le sommaire.

Deux préfaces, une introduction de l’auteur où il nous explique son parcours, de sa découverte et de sa passion pour la cuisine sri-lankaise (il est lui-même indien et pas sri-lankais), mais aussi des débuts de son restaurant.

Ensuite, une trentaine de pages nous font un tour assez exhaustif des produits, herbes, épices et mélange d’épices ainsi que des ustensiles nécessaires pour cuisiner à la sri-lankaise.

Les recettes:

On passe là-dessus aux recettes. Elles sont organisées en 11 chapitres. Les snacks, le riz et le pain. On a un chapitre spécial pour les byriani, les kottus, les lamprais ce qui prouve leur importance dans la cuisine sri-lankaise. Les chutneys, sambols, pickles. Les currys, les grillades. Et enfin, les desserts, les boissons et les toppings.

Chaque début de chapitre comporte une mini-introduction. Ensuite, on passe aux recettes proprement dites. Chaque recette a sa propre introduction également. Que ce soit pour expliquer son origine, son nom ou donner des précisions sur quand et où le plat est généralement consommé.

La liste des ingrédients est souvent longue, mais contient majoritairement des épices. Les ingrédients sont bien répartis par étapes. Les instructions sont claires et très bien détaillées. Il n’est pas rare que la recette fasse toute la page ou s’étale sur 2 pages entières. On trouve parfois un QR code à scaner pour accéder à des vidéos explicatives.

On trouve également des sous-parties sur un ingrédient ou une technique de cuisson particulière.

Enfin, le livre finit par les remerciements, une mini-biographie de l’auteur, des infos pour cuisiner sri-lankais et dernièrement l’index.

MON AVIS:

J’ai beaucoup aimé le livre. J’ai noté de nombreuses recettes à essayer. Avant de se lancer, l’important était de trouver des feuilles de curry fraîches. Pas facile tout ça! On peut trouver des feuilles sèches relativement facilement sur internet. Mais des fraîches!!! Il faut partir sur des feuilles surgelées. Là encore, ce n’est pas toujours simple. Allez chercher du côté des magasins asiatiques ou indiens…

Et faites des provisions. Car dans le livre entier sont utilisés en tout 1210 feuilles de curry!!!!! Les recettes sans feuilles de curry se comptent sur les doigts d’une main… Bon, j’exagère un peu, mais pas trop non plus…

Mais une fois qu’on les a trouvées, les recettes s’offrent à nous!

Comme souvent pour la cuisine du continent indien, les recettes sont assez longues. On dirait que le temps a moins d’importance pour eux. Ils prennent le temps de laisser les saveurs se marier. En tout cas, ce ne sont pas des recettes à faire à la va-vite un soir de semaine après le boulot. Non, il faut prendre le temps. Mais quand on le prend, les recettes nous éblouissent!

Les photos elles aussi sont magnifiques. Elles sont colorées, vivantes, authentiques. On voit que ce ne sont pas des photos studio pour la plupart, et ça nous fait vraiment voyager. Le photographe est Ryan Wijayaratne, et voici sa page Instagram.

Un petit bémol pour la chronologie du début du livre que je trouve un peu brouillon.

Mais dans l’ensemble, cela reste un superbe livre qui nous fait voyager autant que saliver. Ce sera, je pense, un livre que je vais utiliser en vacances ou en week-end, pour avoir le temps de profiter de la préparation des recettes autant que de leur dégustation.

Les recettes que j’ai testées ou que je testerai rapidement:

Poulet à la diablounette (Devilled chicken)

Soupe de courge butternut épicée

Buriani à l’agneau

Rouleaux au mouton

Pudding chocolat sans cuisson

Ginger beer

Poulet à la diablounette (Devilled chicken)

Le « devilled chicken » est un plat typique du Sri Lanka, un plat diablement épicé, c’est le cas de le dire. Attention d’ailleurs à ne pas confondre avec la sauce française « à la diable ». Ce n’est pas du tout le même goût.

Dans notre recette, la sauce, à base de tomates, d’ail, de gingembre et de piment, enrobe généreusement le poulet. C’est chaud, c’est piquant, et c’est bon. Définitivement.

Ayant des enfants à la maison, j’ai décidé d’adapter la recette initiale. J’ai donc diminué drastiquement la quantité de piment (de 2 à 1/4!!!!) pour réduire tout risque d’éruption volcanique dans nos pauvres estomacs d’Européens. D’où le nom « à la diablounette »… Ça fait moins peur tout de suite que « à la diable ».

D’ailleurs, je vous préviens, vous n’aurez le droit d’appeler cela du « devilled chicken » que si vous atteignez les 2 piments entiers. N’empêche qu’en éminçant juste un petit morceau de piment, (et même si je me suis lavée les mains juste après), ça me brûle encore 6 heures après… Mais bon, pour se régaler, il faut parfois souffrir…

Devilled chicken

Céline
C5 B5 Z4 E4
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Temps de préparation 10 minutes
Temps de cuisson 20 minutes
Temps de marinade 12 heures
Temps total 12 heures 30 minutes
Type de plat Plat principal
Cuisine Sri Lankaise
Portions 4 personnes
Calories 444 kcal

Ingrédients
  

Pour la marinade du poulet:

  • 600 g de blancs de poulet, coupés en cubes d'environ 2 ou 3 cm
  • ¾ de cuillère à café de curcuma en poudre
  • 1 cuillère à café de sel
  • 1 cuillère à café de gingembre frais râpé
  • 1 cuillère à café d'ail écrasée

Pour la sauce diablounette:

  • 3 cuillères à soupe d'huile végétale
  • 20 g de gingembre frais émincé
  • 30 g d'ail finement émincée
  • 15 feuilles fraîches de curry
  • ½ cuillère à café de grains de poivre noir, écrasés
  • 1 petit bâton de cannelle cassia (gardez la Ceylan pour des préparations plus nobles)
  • 1 cuillère à café de pandan en poudre (ou 5cm de feuille de pandan fraîche)
  • 1 pincée de flocons de piment
  • 2 cuillères à café de sauce soja légère
  • ½ petite boîte de concentré de tomate (soit 35g)
  • 100 g de ketchup tomate
  • 1 cuillère à soupe de vinaigre blanc d'alcool
  • ½ cuillère à café de sel

Pour la cuisson du poulet:

  • 2 cuillères à soupe d'huile végétale
  • ¼ de piment vert fort épépiné (ou plus si vous supportez bien le piment, ou que vos piments sont moins piquants)
  • 1 oignon rouge émincé
  • 1 belle échalote émincée
  • 1 poivron vert, épépiné et émincé

Instructions
 

  • Dans un saladier, placer le poulet en morceaux, le curcuma, le sel, le gingembre et l'ail, mélanger le tout, placer au frais pendant 1 nuit.
  • Préparer la sauce. Dans une casserole, chauffer l'huile à feu moyen. Frire environ 4 à 5 minutes l'ail et le gingembre (attention à ce qu'ils ne brûlent pas). Ajouter les feuilles de curry, le poivre noir, le bâton de cannelle, le pandan et le piment et laisser frire 30 secondes supplémentaires.
  • Verser dans la casserole la sauce soja, le concentré de tomates et le ketchup, ainsi que 150ml d'eau, et cuire à feu doux pendant environ 15 minutes. La sauce doit être épaisse, brillante, n'hésitez pas à ajouter un peu d'eau si cela devient trop sec.
  • Finir par le vinaigre et le sel, laisser cuire encore 1 minute et réserver.
  • Dans un wok ou une sauteuse large, faire chauffer l'huile. Déposer les morceaux de poulet et les faire frire environ 5 à 7 minutes, en remuant régulièrement, jusqu'à ce qu'ils soient bien dorés.
  • Ajouter l'oignon rouge, l'échalote, le piment, le poivron, et mélanger le tout. Laisser sauter 1 minute.
  • Verser la sauce diablounette sur de dessus, bien mélanger et laisser cuire 2 minutes tout ensemble.
    Servir immédiatement sur un lit de riz.
Keyword gourmand, rapide

Pour un menu typiquement sri lankais, commencez le repas par cette petite recette de soupe:

Soupe de courge butternut épicée

Et bientôt, promis, j’ajoute un dessert…