Fondant au chocolat Dulcey et sésame noir

Voilà une recette de gâteau bien sympa, qui s’apparente un peu aux cookie cakes de Owi. Une préparation rapide, une cuisson rapide, et un goûter bien vite sur la table.

Cette fois, on s’écarte par contre des ingrédients standards des cookies. Au lieu du chocolat noir, on opte pour du chocolat blanc ou blond. Moi j’ai opté pour le Dulcey de Valrhona. Déjà parce que c’est celui que j’avais dans mon garde-manger, et parce que, soyons francs, il est sublime et totalement décadent. Je choisis vraiment les recettes où je l’utilise parce que je ne veux pas gâcher son goût et parce que les prix du chocolat ont tellement augmenté que c’en est à pleurer.

Ensuite, l’autre ingrédient qui sort un peu des sentiers battus, c’est le sésame noir. Et là, révélation! Toasté et combiné avec le chocolat Dulcey, c’est sublime. On sent parfaitement ce petit arrière-goût, sans qu’il soit trop prenant. C’est comme de jouer à deviner quel est l’ingrédient secret.

De plus, le centre sous-cuit est vraiment une tuerie. Pas étonnant que ce soit difficile de ne se contenter que d’une part. Même mon mari (qui n’est ni gâteau ni chocolat) en a repris. Et a râlé parce qu’il n’y en avait plus. Mais là, c’est un autre sujet …

Fondant blanc et noir (white & black sticky cake)

Céline
C5 B5 Z5 E5
230924
Temps de préparation 10 minutes
Temps de cuisson 20 minutes
Temps total 30 minutes
Type de plat Dessert, Goûter, Tea time, Thé
Cuisine anglaise
Portions 8 personnes
Calories 418 kcal

Equipment

  • 1 moule à charnières à fond amovible de 22cm de diamètre

Ingrédients
  

  • 20 g de graines de sésame noir
  • 150 g de beurre doux
  • 150 g de chocolat blanc ou de Dulcey (pour moi c'est du Dulcey)
  • 1 cuillère à café d'extrait de vanille (ou les graines d'une gousse de vanille)
  • 2 œufs
  • 180 g de sucre
  • ¼ de cuillère à café de sel
  • 150 g de farine T55

Instructions
 

  • Préchauffer le four à 160°C. Tapisser le fond du moule de papier cuisson.
  • Faire griller à sec les graines de sésame dans une poêle pendant environ 3/5 minutes. Bien les surveiller car vu leur couleur, on ne voit pas si elles brûlent.
    Dans une casserole, faire fondre le beurre. Puis retirer du feu, et y laisser fondre le chocolat.
  • Ajouter la vanille ainsi que les graines de sésame, et amalgamer le tout.
  • Dans le bol du robot, battre les œufs, le sucre et le sel jusqu'à ce que le mélange soit mousseux.
  • Ajouter doucement la farine, puis le mélange chocolaté.
  • Verser dans le moule, égaliser la surface.
  • Enfourner pour environ 16 à 20 minutes. La croûte extérieure doit être prise, le centre sous-cuit mais le surface sèche.
    Laisser complètement refroidir (le centre va s'affaisser) avant de démouler.
Keyword chocolat blanc, Enfants, gâteau, gourmand, goûter enfants, recette rapide, Tea time

Sympas ces petites recettes de goûter prêtes en 30 minutes, non? Voici d’autres idées pour les plus gourmands:

Cookie cake beurre noisette, chocolat et fleur de sel

Le cookie cake classique: choco et pécan

Cookie cake choco blanc, gingembre et citron

« Zaatari » de Karen A. Fisher

Le livre est sous-titré « culinary traditions of the world’s largest syrian refugee camp », les traditions culinaires du plus grand camp de réfugiés syriens au monde: le camp de Zaatari.

Plus de 80.000 personnes! Vous vous rendez compte? Moi j’ai du mal, je vous l’avoue. Un camp de réfugiés aussi peuplé qu’une ville comme Versailles ou La Rochelle! Alors, je ne vais pas parler politique internationale, je ne m’y connais pas assez pour exprimer une opinion pertinente. Et puis, chaque opinion est très largement influencée par notre vécu, l’environnement dans lequel on vit…

Je vais donc rester sur quelques faits: le conflit est ouvert en Syrie depuis 2011, depuis, 1/4 de la population (environ 5 à 6 millions) a fui le pays. Le camp de réfugiés de Zaatari est situé en Jordanie, près de la frontière syrienne, en plein désert (en tout cas, à mes yeux, ça ressemble à un désert). Il est ouvert depuis 2012 et a accueilli jusqu’à 200.000 personnes. Tout d’abord constitué de tentes de premiers secours, il est devenu une ville plus ou moins permanente, avec une organisation propre.

L’auteur, Karen E. Fisher, est une professeur canadienne, venue tout d’abord faire une étude sur l’utilisation des téléphones portables par les ados dans le camp. Tombée sous le charme des habitants, elle est revenue plusieurs fois, et en 2016, a décidé de collecter les recettes traditionnelles des habitants du camp et de les rassembler dans un livre. Pour se souvenir des traditions culinaires des différentes régions de Syrie, et parce que la cuisine, c’est ce qui rapproche le plus les personnes. Pas moins de 2.000 personnes ont en effet contribué à l’écriture de ce livre. Si cela vous intéresse, vous trouverez ici une interview très intéressante de l’auteur.

LE LIVRE

Je vous ai dit que le livre a été commencé en 2016, il a fallu presque 8 ans pour sélectionner la centaine de recettes qui se trouvent dans l’ouvrage, mais aussi les classer, et les traduire. Pas seulement au niveau de la langue, mais aussi en poids et mesures, car au camp Zaatari, chacun cuisine à l’œil, au toucher, à l’ouïe… Mais Zaatari, ce n’est pas qu’un recueil de recettes, c’est aussi un recueil d’histoires, de tranches de vie, d’actions menées dans le camp par et pour ses habitants pour rendre l’exil supportable et le futur viable.

Il est donc paru en langue américaine aux éditions Goose Lance en janvier 2024. A noter que les bénéfices de la vente du livre reviennent au camp de Zaatari.

On commence par la table des matières.

Les recettes et récits sont organisés par moments de la journée ou de la vie. On entame le voyage avec la tasse de café matinale. Puis on continue avec le petit-déjeuner, le ftoor. Après un tour dans le camp, une visite des Tigers, des Shams Elysées et des produits locaux, voilà le déjeuner. Puis on parle Ramadan, mariage, naissances, pains et douceurs.

On finit par les ingrédients incontournables, les recettes basiques, une petite biographie de Karen Fisher et enfin les remerciements, et l’index des recettes.

Les recettes:

Comme dit auparavant, il n’y a pas de séparation précise entre sucré et salé, plat principal ou dessert, recettes et histoires. Les recettes sont classées en moments: celui du petit-déjeuner, du dîner. Les recettes du Ramadan, celles des mariages…

Elles sont présentées comme suit: une petite intro, le plus souvent une photo, une liste des ingrédients et le déroulé. La liste des ingrédients est souvent simple, mais peut contenir pas mal d’épices. Il y en a quelques unes qui sont très spécifiques comme les graines de nigelles, ou le mahlab mais cela reste gérable. Parfois même, des substituts sont donnés. A noter que le saman est l’équivalent du ghee et que le lumi est du citron noir séché. Mais tout cela est expliqué dans le glossaire des ingrédients en fin de livre.

Le déroulé des recettes est assez clair et bien expliqué. Il n’y a pas de grosses difficultés à redouter. Certaines recettes requièrent un peu plus d’habileté que d’autres. Il ne faut pas oublier que les cuisinières du camp préparent leurs recettes depuis parfois plus de 40 ans. Dans tous les cas, même si visuellement, ce n’est pas parfait, cela sera quand même très bon. Et puis, certaines recettes ont été partagées par des jeunes filles, parfois même de 11 ans. Alors, on va retrousser ses manches et réussir nous aussi.

Entrelacés entre les recettes, on trouve des poèmes, des récits. Des récits de fuite, de vie, d’espoirs. On apprend certaines traditions, on découvre des associations, des passions. Comme l’association Tigers (these inspired girls enjoy reading) pour lutter contre le manque d’éducation et le mariage précoce chez les filles. On découvre aussi le courage de certaines personnes qui ont tout perdu et ont reconstruit un nouveau commerce à partir de rien.

MON AVIS:

J’ai beaucoup aimé lire ce livre, pourtant assez différent des livres de recettes que je lis habituellement. Je pensais m’ennuyer et passer les récits des « associations ». Et non, je les ai également dévorés. Cela m’a permis de découvrir des aspects de leur vie dont je ne me doutais même pas. être obligé de tout quitter et trouver la force de reconstruire une vie (temporaire) quelque part. Former des associations pour s’adapter, apprendre, se battre contre l’obscurantisme, c’est très beau.

LES PLUS:

Les recettes sont très appétissantes. Beaucoup de poulet, un peu de mouton (surtout cuisiné pendant les fêtes). Pas de porc, ça je m’en doutais, mais pas non plus de bœuf, qui doit être trop cher à élever dans cet endroit du monde ou de poisson (trop loin des côtes). Beaucoup de boissons, et de pain maison. Il faut vraiment que je tente certaines recettes de pain, elles me donnent trop envie. Et pas mal de sucré, la Syrie étant connue pour ses pistaches, ses noix de cajou, ou encore son miel.

J’ai beaucoup aimé les photos. Cette fois, pas forcément celles des plats présentés. Elles sont belles, mais ne m’ont pas fait rêver. Par contre, elles ont toutes été prises dans le camp avec les ustensiles des habitants.

Non, moi ce que j’ai le plus aimé, ce sont les scènes de vie. Il fait très chaud, les habitants ont vu certainement plus d’horreurs que je n’en ai jamais vu (et que j’espère en voir jamais). Mais ils ont le sourire. Ils sont ouverts. Ils partagent. Des recettes, de la nourriture, leurs souvenirs, leurs espoirs, leurs vies. C’est une formidable leçon d’humilité de voir autant de résilience. Et ça se voit sur les photos.

J’ai également aimé l’implication des réfugiés dans l’écriture du livre. Ce n’est pas une occidentale qui a écrit les recettes des habitants. Ce sont les habitants qui ont co-écrit les textes. Les noms de Mahomet et de ses prophètes sont tous suivis des formules consacrées (PBUH = peace be upon Him, que la paix soit sur Lui). On trouve des extraits du Coran en anglais et en arabe. Ce n’est pas mis en avant dans une tentative de prosélytisme, mais intégré au texte harmonieusement, comme cela l’est dans leur vie quotidienne.

LES MOINS:

J’ai noté peu d’aspects négatifs dans le livre (à mon goût bien sûr).

La mise en page des recettes n’est pas uniforme au cours du livre. On a parfois un début d’explication sur la colonne de gauche (2 lignes perdues dans la liste des ingrédients), puis le reste sur la colonne principale. Parfois le déroulé de la recette est à gauche, parfois au centre.

Ce sont bien les seuls reproches que je pourrai faire.

EN Résumé:

Franchement, c’est un très beau livre.

Ce n’est pas la première publication de Karen Fisher, qui en tant qu’universitaire, publie majoritairement des études. Mais c’est le premier livre grand public. Et on sent que le livre n’est pas écrit pour « faire du fric ». Produire des recettes et des récits pour gagner plus. C’est plutôt le portrait d’une communauté. Une communauté qui a déjà perdu un peu de son histoire et de ses membres et qui veut laisser une trace écrite de certaines de ses traditions.

Les bénéfices étant reversés au camp Zaatari, je ne peux que vous inciter à acheter le livre.

Les recettes que j’ai testées ou que je testerai rapidement:

Harrisah (un gâteau à base de semoule)

Le poulet Shish Tawook

La salade fattoush

La kefta bil siniyeh

La basbousa

Gâteau au beurre de St Louis, Missouri

Quand j’ai vu la recette de ce gâteau, j’ai tout de suite été attirée. Un gâteau levé qui dissimule un cœur fondant! La traduction littérale de « gooey » (du St Louis gooey cake) est gluant. Ne vous laissez pas décourager, en cuisine, on va plutôt dire « fondant ». Comme le cœur d’un cookie bien épais. Un peu sous-cuit mais terriblement délicieux.

Et c’est vrai que pour trouver un cake pas trop sec et étouffe-chrétien, il faut souvent chercher longtemps. A moins de choisir un cake aux fruits anglais de Noël (qui dégouline d’alcool, donc pas pour les enfants, mais miam que c’est bon). Mais c’est vrai que à part ma recette de cake au levain écarté, j’ai peu de recettes de cakes moelleux.

Ce n’est pas un dessert conventionnel, comme on en trouve souvent en France. C’est plutôt un cake pour le goûter ou pour déguster entre copains/copines avec une tasse de café ou de thé. Mais agrémentez-le d’une boule de glace vanille et il fera un dessert tout à fait acceptable.

Pour ma part, il me rappelle beaucoup les « Kuchen » allemands (Butterkuchen, Streusselkuchen…), roboratif mais très gourmand.

Facile à faire, mais il nécessite une pousse d’une nuit au frais. Commencez-le la veille en fin d’après-midi, pour une cuisson le lendemain matin, et une dégustation à l’heure du goûter. Bon appétit!

Gâteau au beurre de St Louis (St Louis gooey butter cake)

Céline
C4 B5 Z4 E3
100924
Temps de préparation 30 minutes
Temps de cuisson 40 minutes
Temps de pousse 14 heures
Temps total 15 heures 10 minutes
Type de plat Dessert, Goûter, Tea time, Thé
Cuisine Américaine
Portions 12 personnes
Calories 415 kcal

Equipment

  • 1 plat rectangulaire de 30x20cm environ (idéalement en verre)

Ingrédients
  

Pour le gâteau levé:

  • 3 g de levure sèche de boulanger
  • 60 g d'eau tiède
  • 110 g de lait entier
  • 3 jaunes d’œufs
  • 1 œuf entier
  • 1 cuillère à café de sel
  • 325 g de farine (attention en 2 fois)
  • 110 g de beurre mou

Pour le topping:

  • 60 g de crème fraîche entière
  • 40 g de sirop de riz brun (ou de miel liquide)
  • 1 cuillère à soupe d'extrait de vanille
  • 140 g de beurre mou
  • 200 g de sucre
  • 50 g de sucre muscovado
  • 1 petite cuillère à café de sel
  • 1 œuf
  • 130 g de farine

Pour servir:

  • du sucre glace

Instructions
 

  • Dans le bol du robot, déposer la levure et ajouter 60g d'eau tiède (température corporelle). Laisser la levure se dissoudre environ 5 minutes.
  • Ajouter au bol le lait, le sucre, les jaunes d’œuf et l’œuf entier, le sel et 260g de farine. Mélanger le tout à vitesse lente jusqu'à ce que cela soit amalgamé, environ 1 minute.
  • Augmenter la vitesse et incorporer les morceaux de beurre un à un, en mélangeant bien entre chaque ajout.
    Finir par les 65g de farine restants, en les ajoutant petit à petit. La pâte doit se tenir mais à peine, elle est un peu collante.
  • Couvrir et laisser doubler de taille, environ 1 à 2 heures.
  • Graisser un moule d'environ 32x22cm. Déposer la pâte gonflée, l'aplatir légèrement pour qu'elle épouse bien la forme du moule et laisser pousser une 2ème fois au frais, une nuit.
    Le lendemain, si la pâte n'a pas beaucoup monté, la laisser monter de nouveau à température ambiante jusqu'à ce qu'elle fasse 1,5 fois sa taille.
  • Préchauffer le four à 180°C.
  • Dans un bol, mélanger la crème épaisse, le sirop de riz brun et la vanille.
  • Dans le bol du robot, battre le beurre, les sucres et le sel à vitesse moyenne pendant environ 5 minutes jusqu'à ce que le mélange soit crémeux.
  • Ajouter l'oeuf et battre de nouveau.
  • Réduire la vitesse, puis incorporer la moitié de la farine, puis le mélange crème, et enfin le reste de la farine, en raclant régulièrement les parois du bol.
  • Déposer délicatement des cuillères de ce mélange sur la surface de la pâte, maintenant montée.
  • Puis à l'aide du dos d'une cuillère ou de vos mains mouillées, répartir le mélange sur toute la surface.
  • Enfourner le gâteau pour environ 30 à 40 minutes. Les bords doivent être dorés, mais le centre est encore tremblotant, mais plus liquide.
  • Laisser le gâteau refroidir complètement avant de le démouler et de le saupoudrer de sucre glace. Servie en carrés.
Keyword facile, gourmand, goûter enfants, Tea time

Certes, les américains n’ont pas bonne presse pour la nourriture. Mais il ne faut pas généraliser et certaines recettes sont vraiment très bonnes, à condition de les déguster avec modération…

Pulled pork à la bière et au gingembre

Cookies beurre de cacahuètes et pépites choco

Bundt cake caramel et popcorn salé

Salade de chou rouge, pomme et coriandre (vinaigrette citron gingembre)

Tarte rustique butternut et oignons caramélisés