« Hoppers, the cookbook » de Karan Gokani

Qu’est-ce que Hoppers? C’est un restaurant, ou plutôt plusieurs restaurants maintenant, dirigés par Karan Gokani, et qui se situent à Londres. Soho, Marylebone, King’s Cross…

Mais avant tout, les hoppers, ce sont des pancakes de noix de coco et de riz fermenté typiques du Sri Lanka que l’on cuit dans des poêlons profonds comme des bols. Dans ces pancakes croustillants sur les bords et fondants au centre, on peut ajouter soit un oeuf pour le côté salé, soit du jaggery râpé pour le côté sucré. Salé, on le déguste avec un curry ou un dip de noix de coco épicé (pol sambol). Sucré, on le mange tel quel. Les hoppers sont un plat phare de la cuisine de rue.

Karan l’a bien compris et en a fait un élément incontournable de la cuisine traditionnelle sri-lankaise qu’il propose dans ses restaurants.

Son premier livre est une collection des recettes préférées de leurs restaurants mais également d’histoires de rencontres, de découvertes des saveurs propres à la cuisine sri-lankaise…

LE LIVRE

Le livre est sorti en anglais en octobre 2022 aux éditions Hardie Grant. Il a été élu l’un des meilleurs livres de cuisine de 2022 par de nombreuses rédactions.

On commence par une frise chronologique qui va de 2015, ouverture du 1er Hoppers à Soho jusqu’à 2022, sortie du livre. Des photos, des infos…

Ensuite, le sommaire.

Deux préfaces, une introduction de l’auteur où il nous explique son parcours, de sa découverte et de sa passion pour la cuisine sri-lankaise (il est lui-même indien et pas sri-lankais), mais aussi des débuts de son restaurant.

Ensuite, une trentaine de pages nous font un tour assez exhaustif des produits, herbes, épices et mélange d’épices ainsi que des ustensiles nécessaires pour cuisiner à la sri-lankaise.

Les recettes:

On passe là-dessus aux recettes. Elles sont organisées en 11 chapitres. Les snacks, le riz et le pain. On a un chapitre spécial pour les byriani, les kottus, les lamprais ce qui prouve leur importance dans la cuisine sri-lankaise. Les chutneys, sambols, pickles. Les currys, les grillades. Et enfin, les desserts, les boissons et les toppings.

Chaque début de chapitre comporte une mini-introduction. Ensuite, on passe aux recettes proprement dites. Chaque recette a sa propre introduction également. Que ce soit pour expliquer son origine, son nom ou donner des précisions sur quand et où le plat est généralement consommé.

La liste des ingrédients est souvent longue, mais contient majoritairement des épices. Les ingrédients sont bien répartis par étapes. Les instructions sont claires et très bien détaillées. Il n’est pas rare que la recette fasse toute la page ou s’étale sur 2 pages entières. On trouve parfois un QR code à scaner pour accéder à des vidéos explicatives.

On trouve également des sous-parties sur un ingrédient ou une technique de cuisson particulière.

Enfin, le livre finit par les remerciements, une mini-biographie de l’auteur, des infos pour cuisiner sri-lankais et dernièrement l’index.

MON AVIS:

J’ai beaucoup aimé le livre. J’ai noté de nombreuses recettes à essayer. Avant de se lancer, l’important était de trouver des feuilles de curry fraîches. Pas facile tout ça! On peut trouver des feuilles sèches relativement facilement sur internet. Mais des fraîches!!! Il faut partir sur des feuilles surgelées. Là encore, ce n’est pas toujours simple. Allez chercher du côté des magasins asiatiques ou indiens…

Et faites des provisions. Car dans le livre entier sont utilisés en tout 1210 feuilles de curry!!!!! Les recettes sans feuilles de curry se comptent sur les doigts d’une main… Bon, j’exagère un peu, mais pas trop non plus…

Mais une fois qu’on les a trouvées, les recettes s’offrent à nous!

Comme souvent pour la cuisine du continent indien, les recettes sont assez longues. On dirait que le temps a moins d’importance pour eux. Ils prennent le temps de laisser les saveurs se marier. En tout cas, ce ne sont pas des recettes à faire à la va-vite un soir de semaine après le boulot. Non, il faut prendre le temps. Mais quand on le prend, les recettes nous éblouissent!

Les photos elles aussi sont magnifiques. Elles sont colorées, vivantes, authentiques. On voit que ce ne sont pas des photos studio pour la plupart, et ça nous fait vraiment voyager. Le photographe est Ryan Wijayaratne, et voici sa page Instagram.

Un petit bémol pour la chronologie du début du livre que je trouve un peu brouillon.

Mais dans l’ensemble, cela reste un superbe livre qui nous fait voyager autant que saliver. Ce sera, je pense, un livre que je vais utiliser en vacances ou en week-end, pour avoir le temps de profiter de la préparation des recettes autant que de leur dégustation.

Les recettes que j’ai testées ou que je testerai rapidement:

Poulet à la diablounette (Devilled chicken)

Soupe de courge butternut épicée

Buriani à l’agneau

Rouleaux au mouton

Pudding chocolat sans cuisson

Ginger beer

Le poulet indien aux noix de Nini

J’aime beaucoup la cuisine indienne. Pour moi c’est une cuisine doudou. Pas parce que c’est une cuisine de mon enfance, on en est loin. Je suis née dans le Pas-de-Calais, c’est bien loin de Bombay ou de Calcutta!!!

Non, ce sont les épices, les mélanges d’épices qui me font ressentir ce côté doudou. Sentir sous ma langue qu’il n’y a pas que du sel, du poivre ou du thym, mais tellement plus. Sentir comme toutes ces épices se mélangent, se diffusent sur mon palais. Goûter leur rondeur, leur caractère, leur piquant ou leur douceur.

Le plat que je vous propose aujourd’hui est un parfait exemple de cette fusion d’épices. On retrouve le cumin, le curcuma, le piquant du piment, la fraîcheur de la coriandre fraîche et de l’ail, la pointe d’acidité des tomates, le tout comme lié et magnifié par la crème. Bref, un plat tout doux, simple et en même temps complexe, et qui se marie parfaitement avec un riz au safran.

La recette est tirée de l’extrait du beau livre « Ashia’s table » de Ashia Ismail-Singer. Je vous conseille d’aller le consulter, autant pour les recettes que pour les magnifiques photos. Et bien sûr, de tester au plus vite cette belle recette…

Le poulet indien aux noix de Nini

Céline
C5 B4 Z4 E5
140124
Temps de préparation 10 minutes
Temps de cuisson 45 minutes
Temps total 55 minutes
Type de plat Plat principal
Cuisine Indienne
Portions 4 personnes
Calories 656 kcal

Ingrédients
  

  • 2 cuillères à soupe d'huile de tournesol
  • 3 oignons coupés en demi-lunes
  • 1 bouquet de coriandre fraîche (en garder un peu pour la déco)
  • 1 belle pincée de piment en flocons
  • 3 gousses d'ail, écrasées
  • ¼ de cuillère à café de cumin en poudre
  • 4 blancs de poulet, coupés en 4 morceaux
  • 400 g de tomates en cubes
  • ¼ de cuillère à café de curcuma en poudre
  • ½ cuillère à café de sel
  • 100 ml de crème fraîche
  • 100 g d'un mélange de noix grossièrement concassées (pour moi amandes, noisettes, pistaches, noix de cajou et de pécan)

Instructions
 

  • Dans une cocotte, faire chauffer l'huile, puis y faire revenir les demi-lunes d'oignon jusqu'à ce qu'ils soient translucides.
  • Ajouter la coriandre ciselée, l'ail, le cumin et le poulet et mélanger le tout. Couvrir et laisser mijoter 15 minutes.
  • Verser par dessus les tomates, le curcuma et le sel, ainsi que la moitié des noix concassées. Mélanger, couvrir et laisser mijoter 15 minutes supplémentaires.
  • Découvrir, ajouter la crème fraîche, la laisser fondre quelques minutes, puis servir parsemé du reste des noix et d'un peu de coriandre avec en accompagnement d'un riz au safran.
Keyword facile, gourmand

Fans de cuisine indienne, voici d’autres recettes bien sympas à tester:

Macchi tikka (poisson tikka)

Vindaloo de porc épicé

Gâteau ghee et fleur de sureau

Délicieuse soupe au poulet rôti (anti-gaspi)

Mutzenmandeln, biscuits frits amande cannelle

Les Mutzenmandeln sont des petites gourmandises qui nous viennent d’outre-Rhin. Plus précisément de la région Rhénanie-Westphalie. Oui, je me doute que ça ne vous parle pas plus que ça. Pourtant, vous connaissez ses plus grandes villes: Cologne, Düsseldorf, et pour les amateurs de foot, Dortmund, Essen…

Pour ma part, c’est surtout Bochum que j’ai bien connu. Enfin, son université. J’y ai passé ma dernière année d’études. Une des plus grandes universités d’Allemagne, près de 40.000 étudiants, un petit monde en soi.

De cette année d’études, je garde plein de souvenirs, mais assez peu gustativement. La bière, la pils du bar situé sous ma résidence universitaire. Les Brötchen (les petits pains allemands) que j’achetais sur le chemin de l’université. Les Currywurst (saucisses servies avec une sauce curry) qu’on mangeait debout sur les marchés de Noël.

Mais je n’avais jamais goûté les Mutzenmandeln avant que je tombe sur cette recette dans le livre « German baking« . Et pourtant, c’est plutôt connu comme biscuit dans la région. Il sont majoritairement consommés entre Noël et Carnaval. Ils sont peut-être plus faits maison qu’achetés en boulangerie… Ce serait sans doute pour cela que je n’en avais jamais mangé auparavant.

Bon, aujourd’hui le mal est réparé, et croyez-moi, je n’ai pas fini d’en manger car vu qu’ils sont super bons, je compte bien en refaire tous les ans…

Mutzenmandeln

Céline
C5 B1 Z3 E4
070124
Temps de préparation 10 minutes
Temps de cuisson 20 minutes
Temps total 30 minutes
Type de plat Goûter, Tea time, Thé
Cuisine Allemande
Portions 80 pièces env.
Calories 45 kcal

Equipment

  • 1 wok (ou équivalent pour la friture)

Ingrédients
  

Pour la pâte:

  • 3 œufs
  • 120 g de sucre
  • 85 g de beurre mou
  • 60 g de poudre d'amandes
  • 375 g de farine (plus un peu pour le plan de travail)
  • 1 cuillère à café de rhum
  • 1 cuillère à café de levure
  • 1 pincée de sel

Pour la friture:

  • 1 l d'huile végétale (j'utilise de l'huile de pépins de raisin)

Pour la finition:

  • 50 g de sucre
  • ½ cuillère à café de cannelle en poudre

Instructions
 

  • Placer tous les ingrédients de la pâte dans un grand bol, et malaxer le tout à la main.
  • Le mélange est moelleux et un peu collant.
  • Sur un plan de travail fariné, étaler la pâte sur une épaisseur de 8mm.
    A l'aide d'un emporte-pièce en forme de cœur (le mien fait 5,5cm de côté et de hauteur), découper des cœurs dans la pâte.
  • Puis les couper en 2 pour obtenir des formes d'amandes.
  • Faire chauffer l'huile dans un wok. Quand elle atteint 180°C, déposer doucement des morceaux de pâte, la quantité dépendant de la taille du wok. Pour ma part, j'ai fait des fournées de 7/8 pièces environ.
    Les gâteaux vont tout d'abord s'agglomérer au centre.
  • Mais rapidement, ils vont de nouveau se séparer. Les laisser frire environ 2 minutes de chaque côté. Attention, si votre huile est trop vieille, ils vont sacrément foncer, sinon, ils resteront d'un joli doré foncé.
  • Après la friture, les déposer dans un saladier garni de Sopalin pour les éponger au maximum.
    Puis les rouler encore chaud dans le mélange sucre / cannelle. Déguster tiède ou à température ambiante.
Keyword gourmand, rapide, recette simple, Tea time

OK, les aliments frits ne sont pas forcément bons pour la santé, mais bon, de temps en temps ça fait du bien de se faire plaisir. Alors, voici quelques autres recettes pour profiter d’une bonne friture…

Côté salé:

Beignets de morue à la portugaise (bolinhos de bacalhau)

Beignets de courgette (Kolokithokeftedes)

Beignets de fleurs de courge

Côté sucré:

Beignets de fleurs d’acacias